Carnet de voyage

        Retrouvez ici toutes nos aventures depuis le début... Avec les dernières en date en haut, le début en bas !

Junin de Los Andes, fin du voyage a cheval.

21 mars, une autre Pauline réalise que les chevaux ne sont plus la...


Ils sont vendus, on est  parties, on se retrouve désespérément piétonnes et ils nous manquent.. mais le pays est toujours beau, on va se retrouver chez notre ami Calili, histoire de voir oú en sont ses poulains... je poste encore quelques photos de leur nouvelle habitation, et je voudrais par ce message leur addresser un énorme MERCI, bien sûr comme mon amie l'a dit, nous avons rencontré des gens formidables, et le vecteur a éte notre superbe équipe..

Alors Merci tout d'abord à ma super cohéquipière, nous avons eu nos moments difficiles, je t'ai bousculée parfois, tu m'a fait perdre pied aussi, on est bien différentes l'une de l'autre, mais au final, avec qui d'autre sur la planète j'aurais pu faire ce voyage?

Personne ne me fait autant rire,

personne ne fait rentrer la moitié du super marché dans la boite a épices,

personne ne comprendra pourquoi c'est aussi important de garder l'outil à tout faire près des fermetures éclairs,

personne ne prendra le temps d'aller voir toujours un peu plus loin si l'herbe y est plus verte,

Bref, on en aura des souvenirs à se rememorer, quand il pleut au milieu de notre nuit a la belle étoile et que sans le savoir tu déclenches une tornade endormie qui te monte la tente en 2 minutes....

Ou encore mieux, quand on se tappe un fou rire car ton toît de bache de survie cède au moment crucial ou la soupe est enfin prête, et notre salle a manger de 1m carré se change en piscine sur tes genoux!!! quel magnifique repas au bord de la rivière, dans la boue, trempées et encore capables d'en rire.... mémorable!

Merci Pomonime, c'est que des bons moments qui me reviennent, j'espère que tu m'en rapelleras d'autres encore..

 

Merci a Chips, on lui a peut être donné une famille, mais il m'a complêtement changé mon point de vue sur les chiens, oui ça sent  toujours mauvais, oui ça perd toujours ses poils, mais quelle joie de vivre!! Tu nous a fait tant rire, même lorsque tu est á l'article de la mort, tu chancelles de manière hilarante ( tout le monde ne s'évanouit pas la tête dans la polenta  comme toi)

il y  a seulement quelques mois je ne pensais pas pouvoir jouer a me rouler dans l'herbe avec une bestiole de ton espèce, à faires des câlins et a aboyer avec toi ( oui oui  s'est arrivé) juste pour le plaisir de faire du bruit!

Quel beau cadeau quand le jour fatidique de partir, tu est monté avec moi dans la voiture, toi qui n'a jamais voulu y entrer il y a seulement quelques mois!

On pensait que l'on te tennait par la nouriture, mais même la semaine ou tu a été (sur) nourrit à la viande par un vieux papi, tous les matins c'était notre fête, tu attendais que l'on se réveille comme si on t'avait manqué depuis des semaines!

Bref, me voila folle, je parle aux chiens... et vous savez quoi ?  J ' ADORE!!!!

 

Merci Roméo.

Ok tu nous a saoulées, on s'est même dit que on n'aurait pas du te prendre, mais quelle classe avec les enfants, tout les passants te trouvaient beau, tu nous a étonnées quand Solito décidait de ne pas être si courageux, c'est toi qui prennait la relève!! ( avec plus ou moins de talent , soit..) et cette dernière balade avec Pomme, quelle grande patate!!! peut être que les adieux embellissent les choses, mais maintenant je suis fière de t'avoir eu comme premier cheval de ma vie... bon courage avec les touristes américains, et fais gaffe avec ta corde!!

 

Solito.... Mon pote... on t'a souvent chargé de guider la troupe, on t'a fait confiance quand nous on ne savait pas par où passer, On a rit de te voir faire la malin devant les gens.. Les choses ont changé entre toi et moi depuis ce jour où tu m'a porté de toutes tes forces pendant 14h, à travers la montagne.. Quand on est passés par des endroits tellement escarpés, je suis sûre que sans se parler, on se regardait l'un l'autre du genre " mais qu'est ce qu'on fous la?"  et tu  m'a donné ce petit bout de courage en plus, pour que l'on la retrouve cette f.... Pomme.

Toi aussi tu nous a parfois fait la trouille, mais ce n'est pas un trait commun aux leaders d'avoir du caractère??? en tout cas avec deux bisonnes pour pilotes, on a géré!

 

Pomme, Barbie, Tom Rider, La mule..... Tellement jolie et tellement indépendante, tellement gourmande et tellement intelligente... Elle se transforme même en poisson s'il fait chaud!!!!
De te voir porter nos bagages, d'avoir cru te perdre, de t'avoir vu bloquée les 4 fers en l'air, on t'a idéalisée. Mais d'un autre côté, quelle jument! Pour Pauline comme pour moi, la jument la plus fiable, pour un voyage, énergique, calme, volontaire ( avec limites hein.. syndicaliste!) dommage de ne pas t'avoir plus monté mais comme cheval de bât, il fallait assurer, et c'est pas Solito qui n'accepterait même pas les sacoches, oú Roméo et son équilibre toutes épreuves qui l'aurait fait!!

merci d'avoir porté la tente, et les kilos de choco.. pardon de nouriture essentielle de survie sur ton dos!!

 

Voila mon envie du jour, trés personnelle, je sais bien que les animaux ne lisent pas les sites internet ( bien que Solito sache lire les panneaux on le sait..) mais je voulais m'addresser un peu à eux, car après tant de moments intenses vécus ensemble, on s'est un peu "chevalisées" tout de même! les connaisseurs du monde du cheval me comprendront...

Bises a tous, pleines de poussières, de rires et de larmes, de soleil et de froid, de sueur et d'eau de rivières....

 

 11 mars, Junin de los Andes, fin du voyage a cheval.

 

    Et voilà... C'est la larme à l'oeil que l'on a trouvé un bel endroit pour que nos chevaux continuent une belle vie... Un couple, un véto et sa femme qui apprend à dresser les chevaux à la manière douce... Ils viennent les chercher dans deux jours, les trois ensemble avec le chien... On réalise pas encore, mais oui bientôt ce sera le grand vide ! On profite encore de leur présence... Mais on est heureuse d'avoir trouvé des gens doux, impressionés par toutes nos adaptations sur l'équipement de chaque cheval pour les préserver, et qui veulent réellement nos chevaux pour leur caractère et leur expérience, et non pour leur couleur - si, si, y'en a un qui voulait Roméo juste pour sa couleur rare !! Qui l'eut cru, un amoureux de notre cher tranquilo n'ayant pas toujours envie d'aller de l'avant et n'ayant pas la direction assistée... 

    Oui, cela arrive bien vite, sans aucune nouvelles de toutes nos péripéties de ce dernier mois qui s'est bien prolongé jusqu'a Junin et jusqu'au Volcan Lanin parce que nous avons trouvé un réel plaisir à être avec nos chevaux, que nous avons accepter la lourdeur de la logistique à cheval pour prendre ce que cela nous offre aussi... 

    Outre les paysages magnifiques que l'on connait dans les moindres détails parce que depuis nos montures on a bien le temps d'explorer du regard la moindre pierre, le moindre pic ou le moindre arbre à la vitesse ou l'on va (c'est d'ailleurs fou quand on repasse en voiture comment l'on connait le moindre tournant, la moindre barrière, aucun détail ne nous échappe de l'environnement une fois traversé à cheval), outre s'offrir des nuits à la belle étoile et apprécier un coin de camping vert, outre apprécier un bon riz avec un petit oignon et parfois une carotte après une bonne jourée dans le vent, la poussière et le soleil, ce que l'on  a pu apprécier, ce sont les portes ouvertes par nos chevaux chez les gens... 

    Oui voyager à cheval est contraignant, oui, cela demande une organisation le matin pour arriver à se mettre en selle en seulement 2h depuis la sonnerie du réveil (notre record est de 1h55 pour se préparer ! Quand Pauline A est bien dans son assiette avec Pauline V au naturel complètement speed...), oui cela demande de développer un radar à pasto, un radar à coin herbeux assez fourni pour qu'ils puissent manger toute la nuit (qu'est-ce que ça bouffe ! En 5 jours le jardin d'un hectare où ils sont actuellement est déja insuffisant !), oui la peur qu'ils se blessent est une source de stress parce que ça peut mettre à mal le voyage, oui parfois quand ils s'y mettent de leur caractère à ne pas vouloir avancer on se dit que sans eux cela aurait été plus simple... 

    Mais sans eux, nous n'aurions pas eu la possibilité de rencontrer tous ces gens qui nous ont accueilli avec une grande générosité, sans eux nous n'aurions pu dégoter des jardins incroyables avec des gens d'une hospitalité vraiment appréciable, sans eux nous aurions dû dormir dans les lieux normaux pour touristes, les campings et auberges, au lieu de devoir aller dans les lieux les plus incongrus avec de l'herbe abondante (je vous laisse lire le détail croustillant sur ma tentative de négocier le pré du chef des militaires...), sans eux nous n'aurions jamais pu ouvrir des portes toutes plus surprenantes les unes que les autres...

    Oui, qui a pu se faire offrir un mate (le récipient) chez un dresseur de chevaux à peine arrivées chez lui ? Ouais, bon d'accord, facile... C'est court, et la maniere de l'écrire ne rend pas compte de tout ce qu'il y avait dans ce simple geste de Jose qui nous a ferré les chevaux le lendemain, mais pour sur que c'était d'arriver à cheval qui l'a touché... 

    Un peu plus dur sinon, qui s'est déja fait abordé en francais par un Argentin ne vous connaissant ni d'Eve ni d'Adam, vous croisant sur la route et vous proposant le jardin de sa future maison en copnstruction pour votre pause de midi ? Nous avons d'abord cru à une blague de connaissances argentines antérieures, mais non, Juanco vit avec une française et s'est dit : ces deux-là doivent être francaises alors il a tenté et nous a effectivement abordé avec un "Bonjour. Comment ça va ?" sans que nous n'ayons dit un mot attestant de notre nationalité. On a vraiment eu le sentiment que nous étions maintenant connues dans toute la région ! Ça va nous faire bizarre quand on va rentrer de ne plus être des stars ! (Parce que les touristes qui demandent de nous prendre en photos, ca y va aussi... Et les gens qui s'arrêtent pour nous dire que c'est extraordinaire ce que l'on fait également...)

  Bon ben si cela ne vous surprend pas, on monte en grade alors : qui a déja pu dormir dans le jardin d'une église, avec au matin de charmants jeunes hommes gardiens du parc national, vus la veille parce que vous aviez fait un feu alors que c'est normalement interdit, vous amenant des tortas fritas chaudes à votre tente (sortes de beignets sans sucre), les meilleures d'ailleurs de tout le voyage, et pas pour vous demander votre numéro, non simplement pour vous offrir un petit dèj plus que bienvenu et agréable ? Avouez que là, on a pas mal cumulé cette nuit-là...

    Et sinon, qui a pu aussi se faire recevoir dans un lieu de "cabalgatas", donc pour faire des balades pour touristes, mais pas comme un touriste, mais comme un ami ? Avec chambre séparée pour chaque Pauline (non seulement un lit, mais un lit chacune avec un mûr entre, le genre d'intimité que nous ne connaissions plus...), repas chaud, douche chaude et énergie joyeuse du couple ? Ben oui, nous ne sommes pas des touristes nous, nous sommes des femmes à cheval ! Pour ce fou d'Aldo, nos chevaux sont maigres... A savoir que nos chevaux sont gros (toute la famille d'ailleurs, le chien ne sais plus courir avec tout ce qu'il bouffe en ce moment de viande fraiche récuperée à la boucherie par le gardien du lieu, moi, j'ai pris quelques kilos, il n'y a que Pauline V qui garde la ligne...), mais que oui, chez Aldo et Corina, ils parraissaient maigres comparés à leurs chevaux qui sont tous énormes... Aldo trouve que c'est la meilleure solution d'avoir des chevaux obèses pour qu'ils ne blessent pas à la sangle quand trop de touristes leur monte dessus ! Euh... Oui, c'est une vision comme une autre... Il est surtout complètement fanatique de ses chevaux et presque trop bon gardien... Nous avons aimé sa folie à l'esprit très jeune alors qu'il est âgé, nos chevaux ont aimé la montagne de pasto dans un champs immense, libres, sans licol...

    Si vous ne croyez toujours pas à l'incroyable hospitalité des gens et au lieux les plus incrongrus que l'on peut rencontrer à cheval, ne vous inquiétez pas, là on a encore mieux : qui a déja pu se faire inviter dans un restaurant, par le chef de cuisine lui-même, et avec un pré pour vos chevaux juste en face de la terrasse sur laquelle vous pouvez prendre un thé dans un amac ?!!! Et pas un petit boui-boui, mais un resto gastronomique s'il vous plait... A "Todo Cambia", nous venions demander pour aller sur Internet 1h et nous nous sommes retrouvées à faire la fête pendant 2 jours avec les chevaux à nos côtés, profitant aussi de la musique...  "Todo cambia", restaurant le soir, était censé être fermé quand nous sommes arrivées à 13h pour simplement prendre un thé et aller sur Internet... Mais Juan nous a quand même régalé de sa bonne cuisine juste parce qu'il voulait parler francais... En manque de concert dans notre voyage, en tombant un week-end avec un programme musical aléchant, nous sommes finalement restées deux jours... A aider au service, danser, bien manger, et rire surtout... Parce que le groupe d'amis qu'il accueillait ce week-end là, c'est du comic lourd ! Entre Juanco complètement délirant et créatif pour ne jamais s'arrêter de trouver une connerie pour faire rire et Bruno parlant français avec l'accent toulousain, nous n'avons pas que fais bien mangé chez Juan !! On en rit encore...

    Et le sommum, oui, oui, ce n'est pas fini... Celui-là, il est vraiment extra, il a un coeur qu'on découvre avec plaisir à chaque fois... Qui s'est déja retrouvé dans une ville un peu glauque parce que la première nuit passée fut la pire du voyage (voir détail croustillant sur les Cons quand Pauline l'aura écrit), parce que lors du camping sauvage près de la rivière un autre soir, un homme est venu de nuit vous parraissant louche, laissant flotter la peur qu'il en veuille à vos chevaux, que la nuit fut donc courte à faire des rondes, que l'endroit où tout le monde vous dit d'aller mettre vos chevaux pour le temps nécessaire de la vente est gardé par un vieux perver bourré essayant sa chose avec les françaises, que déja l'idée de vendre les chevaux ne vous mets pas d'une humeur joyeuse, mais en plus dans une telle ville accueillante, franchement, non... Et que perdue vous appellez le véto qui vous a sauvé la vie deux fois déja a Villa Angostura et qui vous a dit "cualquier cosa, me llama..." (Quoiqu'il arrive, vous m'appelez) et qu'il a justement un ami dans cette ville, qui a un hectare de jardin qu'il faut tondre ?!!! Avec une clôture sans trou où vous pouvez laissé vos chevaux libres autant que vous le souhaitez, avec pour commodité personnelle le "quincho", salle à manger avec cuisine et douche pour les cavalières fatiguées ?! Ricardo n'est pas extraordinaire parce qu'il nous a trouvé du pasto dans un lieu fermé pour nos chevaux, mais il est extraordinaire parce qu'il nous a dégoté le SEUL jardin vert et assez grand de toute la ville dont le paysage s'aparente à des steppes arrides où tout est sec... Nous ne l'avions pas fait de tout le voyage, poser nos chevaux dans un jardin d'un particulier, il fallait bien que cela arrive... Le couple et leurs fils qui y habitent sont en plus très gentils et accueillants, on a passé notre dimanche à rire en faisant des conserves, et je crois qu'ici Pauline a trouvé un Opopop comme elle... Je les ai fait rire en caricaturant Pauline V le matin permettant de comprendre pourquoi ce surnom Opopop (ceux qui la connaissent savent comment on croirait qu'elle a pris de la cocaïne tellement une tornade se déplace dans les 5 secondes suivant l'alarme du réveil...) et apparrement, le père de famille est aussi un Opopop !

    Les Argentins sont donc vraiment généreux et d'une hospitalité simple que l'on a beaucoup appréciés... Accompagnez ces qualités de leur grande expressivité et de leur facilité à utiliser l'humour, alors vous pouvez imaginer pourquoi nous n'avons pas fait beaucoup de kilometres sur la carte, vous pouvez imaginer pourquoi nous avons plus passer de temps chez les gens qu'a etre sur la route et que pour sur, la richesse que nos personnes ont rencontré ici ne nous laissera pas revenir indemnes, qu'on gardera toute cette chaleur humaine bien précieusement au fond de nos coeurs... 

    Après avoir livré mon immense fanatisme des Argentins, je vous laisse aller rire de notre équipe, de nous et aussi de nos chevaux bien sûr, parce qu'eux aussi ils ont de quoi voler la première place !! Donc on les a mis dans la course aux détails croustillants... Avec la supreme espece des Cons aussi ! Détails croustillants

    Vous avez aussi quelques photos sur Photos et sons... 

        Bises à tous,

                Pauline A.

 

 

5  mars, Junin

Bonjour a tous, 

certains disent que l'on ecrit trop, d'autres pas assez, moi je me contente d'ecrire ce qui me plait!!!

notre derniere semaine a ete l'occasion d'ecrire sur papier ce que l'on voulait partager avec vous, une maniere pour nous aussi de repenser a plein de choses du voyage, de rire a nouveau de nos vieilles aventures...Donc maintenant il faut vendre nos chevaux.,, E t on a PEUT ETRE trouve la perle rare..

Un veto est venu ce matin pour faire les analyses de sang et voir les chevaux pour un autre ami a lui, veto aussi.

Il souhaite acheter les 3 avec selles et tout, pour aller faire la chasse aux cerfs avec des americains,,,, en gros pour nos bestioles c'est deux mois de boulot par an, histoire de trimballer les touristes en haut de la montagne, ( qui ne sont pas cavaliers pour la plupart donc ce ne sera pas intensif) attendre la haut et redescendre avec les carcasses de cerfs sur le dos..

Le cote chasse ne me plait guere, mais franchement si cette vente se fait, ils seront bien!!! alors on essaye de pas etre trop excitees avant l'heure, mais le gars fut tres sympa.. et sa femme est une grande fan de chiens!! 

Chips va manger de la viande de cerf.. Môssieur le chien des rues va s'embourgeoiser.. deja il finit plus ses croquettes car dans la maison ou on loge, l'intendnat lui donne de la viande fraiche...

donc on profite de nos chevaux et quand il fait trop chaud, on vient etoffer ce site web...

les nouvelles vont affluer!!!

gros bisous a tous et souhaitez nous et a nos chevaux de la chance!!!! on va leur trouver une belle vie!!!

 

1er mars, Junin de Los Andes

Bonjour a tous, 

Le voyage a decole, donc nous n'avons plus pris le temps d'envoyer des nouvelles... Aujourd'hui nous voila sedentarisees pour une autre raison, qui nous rend toutes tristes, on va vendre les chevaux.... On a bien profite, ces derniers jours ont ete fantastiques, avec deux etapes de nuit sous la pleine lune... Peut etre un syndrome de fin mais en tout cas des moments magiques!!!

Ces prochains jours nous serons donc plus sur internet, et on se fera un plaisir d'etoffer les details croustillants que l'on a pas manque d'ecrire sur papier au fur et a mesure...

Certains penseront que c'est bien tot, mais nous voulons vraiment prendre le temps de pouvoir leur trouver un endroit bien, une bonne famille d'acceuil,   et de pouvoir leur dire au revoir avec tout le temps que l'on doit prendre.

c'est une grande etape de voyage qui commence, la recherche de leur prochaine vie.. C'est plus facile emotionellement d'acheter que de vendre!!

Bref, ne vous inquietez pas, les nouvelles arrivent, les amis argentins se comptent maintenant par dizaines et se font un plaisir de nous filer moults coups de main...

A bientot pour d'autres nouvelles de nouveau depart vers.. Un autre grand inconnu! 

La route des 7 lacs

10 février, toujours à Villa Traful...

    Je crois que c'est officiel : nous participons au voyage à cheval le plus lent ! Nous avions passé la seconde, nos repères sur les cartes ne fonctionnaient plus, il fallait envisager que oui nous étions bien déjà là sur la carte ! Mais c'était trop beau pour être vrai !

    Le voyage prenait de belles allures, après une journée pour sortir de Villa Angostura très difficile, qui j'espère restera la pire du voyage, niveau émotion, je ne sais pas si on en assumerait une deuxième comme ça... Cette journée où notre brave jument s'est retrouvée bloquée les 4 pattes en l'air coincée sur un pont entre la barrière de sécurité et un petit muret censé protégé les piétons des voitures... On a pu admirer son grand calme dans une situation de stress énorme pour tout cheval. Elle s'en est sortie avec quelques cicatrices et une grosse montée d'adrénaline, rien de plus... Sortie d'affaires, nous sommes reparties pour trouver un campement pour la nuit... Dans un décor naturel toujours remplie de cendres ne laissant pousser aucun brin d'herbes... Dure nuit sans pâturage pour les chevaux, première et dernière je l'espère aussi... Et camping dans cette foutue cendre remplissant toutes nos affaires de poussière et agrémentant nos plats de petits craquants sabloneux !

    Mais l'aventure du jour n'était pas suffisante... Notre chien s'y est mis... Au moment de lui donner à manger, pas de Chips bondissant sur sa nourriture... Mais un chips endormi qui a fini par réussir à se réveiller avec un air de cocaïnoman gravement atteint ! Pour commencer à manger ses croquettes en s'endormant dans son assiette... On ne saura jamais ce qu'il avait trouvé dans les poubelles, mais on a bien cru qu'il allait y passer ce jour-là... Même son nom ne lui rappelait rien...

    On croyait avoir atteint notre quota d'émotions, mais le test n'était pas fini. Cette même journée extraordinairement aventuresque, deux de nos chevaux qui n'ont jamais eu plus de problème avec leur corde que de se retrouver emmêler et de devoir attendre sans manger, ont choisi cette nuit là pour s'emmêler au point de se retrouver bloqués par terre... Quand c'est le souffle difficile de la jument complètement coincée sur le sol avec la corde lui altérant sa respiration, qui nous a réveillé à 4h du mat, là, je vous jure que s'ils existent, les Dieux ont été maudis pour 20 ans !!

    Donc après s'être remises de cette journée en faisant une pause au bord du lac avec patûrage à volonté pour les chevaux et baignades illimitées pour nous, nous avons effectivement trouvé la seconde !

    Jusqu'à ce que nous arrivions dans cette estancia de Rio Minero, dans une grande famille (la famille Laget, ma famille maternelle, est triplement battue ici pour le nombre de cousins, oncles, tantes, frère, neveux en tout genre pour occuper l'ensemble des terres de Rio Minero et de Cuyin Manzano, la famille se compte en douzaines, et doit dépasser la centaine dans son grand ensemble large !). Nous voulions simplement nous y arrêter une journée pour se reposer...

    Mais nous ne pouvions pas louper la fête gaucho organisée par toute cette famille deux jours plus tard... Un petit défi pour Pauline V qui a dû courir pour de vrai avec les gauchos, quand elle pensait simplement faire l'essai dans la carrière de la famille... Je m'arrête sur ce point, tant pis si trop d'aventures vous perdent d'ici la fin de ma lettre... Mais Pauline a quand même fait une course de slalom dans des conditions qui méritent le détour... D'abord elle devait faire la course mais personne ne savait oú était le cheval qu'elle devait monter (on sera toujours surprise par l'air très léger et tranquilo de certains argentins ici). Le cheval est finalement resté chez le frère, Pauline doit le ramener à cru, manirère de voir ce qu'elle sait faire sans selle... Et sur une jument au dos saillant... Qu'importe le mal aux fesses, ce n'est pas ça qui va arrêter l'ardeur de Pauline... Elle réalise sur quelle pauvre vieille jument maigre et malade elle va devoir faire la course... Stress de faire endurer ça à sa jument, mais trop difficile d'abandonner maintenant et de perdre la face devant les gauchos cherchant à tester ses capacités équestres bien sûr mais en la mettant dans un jeu un peu déséquilibré... Et dans tout ça, elle n'avait eu le temps de pratiquer l'exercice de la course qu'une seule fois avant de la faire pour de vrai !

    Elle qui n'aime pas qu'on la regarde, trop de public c'est pas son truc, là c'était quand même pas mal pour dépasser le stress du regard du public ! Et elle l'a fait ! Avec un départ en retard parce qu'elle s'est trompé sur le gars à regarder pour partir (oui vous pouvez rire, c'est bien la Pauline que vous connaissez au moins), mais sans tomber et en allant jusqu'au bout dignement... Au moins, si on avait du mal à ouvrir les portes des estancias alentours, là, tout le monde nous connait désormais ! Et appelle Pauline la gaucha...

    Pendant que Pauline marquait des points auprès des gauchos, moi j'essayais de vaincre mes crampes au ventre de la vilaine gastro qui m'a poursuivie 5 jours... On traine un peu dans l'estancia Rio Minero de la grande famille Lagos pour se remettre de nos maladies puisque Pauline a chopé aussi la diarrhée et crampes au ventre, le lundi, pas de jument dans le coral, mais rien de grave, Lucas, un des gauchos de la famille nous la retrouve en cinq minutes, elle est derrière la montagne avec les autres chevaux, ils sont allés plus loin pour boire parce que la source du pré n'avait plus d'eau...

    Les 5 minutes furent 5 jours ! Oui, nous l'avons fait, nous avons lâché naïvement notre jument préféré dans un pré non clôturé en haut de la montagne (détail qui avait été omis par la famille) et qui donne une vue sur les 35 000 hectares de l'estancia de la famille ! Imaginez simplement que vous montez en haut d'un col des Pyrénées et que votre jument est quelque part par là dans l'ensemble des montagnes qui se déploient sous vos yeux ! Si on a vu à plusieurs reprises le voyage s'arrêter entre la blessure au garot de la jument ou ses déboires sur le pont, ayant peur de perdre une partie du groupe, là nous avions réellement perdue la jument et notre voyage a eu le temps de s'arrêter !

    Pauline a passé une journée de 12 heures de cheval avec le gaucho Lucas à suivre les traces de la jument... Elle s'en souviendra de cette journée à découvrir des lieux certainement jamais parcourus par aucun gaucho ! Elle était plus que décidée à retourner à "su querencia" comme ils disent, à son lieu de naissance notre jument... Nous qui ne voulions pas faire de parcours trop difficiles pour les chevaux, notre jument chèvre n'était vraiment pas soucieuse de savoir sur quelle bord de falaise devant une pente raide elle se lançait pour retourner chez elle...  

    Pendant ce temps, vu l'air décidée de notre jument, moi j'ai fait le tour de toutes les estancias sur sa probable route pour essayer de lui couper la route... C'est finalement Emilio, un autre gaucho connaissant la région comme ses pieds parce qu'il va tous les jours dans la montagne suivre les traces de pumas pour les empêcher de venir croquer ses chèvres, c'est celui-là qui connait jusqu'au moindre arbustes de tout le lieu oú s'était embarquée notre jument qui a continué ce que Pauline avait entamé avec Lucas. Quand il a dit qu'il partirait le lendemain matin à 4h et qu'il nous ramènerait la jument le soir, j'ai eu du mal à le croire, vu que la jument avait à priori 3 jours d'avance... Mais on a bien pu apprécier l'intelligence de cette homme de la montagne, qui a suivi les traces d'un cheval ferrés des 4 pieds, (seuls les chevaux de travail le sont aussi ici, les autres n'ont que des fers à l'avant), mais des traces de cheval seules, sans celle d'un chien qui accompagne tout cheval de travail avec un cavalier dessus... Par anticipation de la direction qu'elle avait prise, il a retrouvé la jument au pied d'une montagne que là, même déterminée, sans connaissance du passage, donc sans autre cheval du coin pouvant le lui montrer, elle n'a pas pu franchir...

    5 jours hors du temps, où nos déboires de maladie, de moments difficiles et de tout étaient bien loin... Et où se dire de repartir fut un peu bizzarre... Comme si la jument avait fait un peu un bras d'hinneur à notre voyage ! Dans un moment où nous nous sentions bien épuisées de toute l'énergie et la logistique que le voyage à cheval nous demande...

    "Emilio est revenu avec votre jument" ! Non, ce n'est pas possible, en plus on devait aller chercher la jument chez lui avec le camion... Mais si elle était bien là notre Barbie préférée (non officieux que l'on lui donne parce qu'elle est très précieuse et bien jolie et faite comme une jument manequin. On peut vous le révéler, avec tous ce qui nous arrive, on n'a plus de gêne ! ) qui a plus une tête de Tom Ryder maintenant avec toutes ses cicatrices et sa bravourure surtout !

    Et là-dessus, je laisse le détail croustillant à l'autre Pauline pour finir ce récit...

                        Je pars donc dans les details croustillants, histoire de vous laisser respirer un peu en chageant de page....

 

    De toutes ces aventures, de ce que humainement cela nous demande, de que Pauline V rentrera un mois plus tôt finalement pour son travail (en avril), on repart dans l'idée de terminer sur une bonne note durant deux semaines. Le projet d'aller jusqu'à Mendoza est bien loin ! Des fois on se marre en se souvenant qu'au départ on avait projeté de faire toute l'Amérique du Sud ! Avec nos 300 bornes en deux mois, il nous aurait fallu 10 ans ! 

    L'envie de profiter sans la contrainte que parfois nous impose les chevaux pour aller à la rencontre des gauchos nous pousse à envisager la fin de notre voyage à cheval début mars, donc de lancer les pistes et les possibilités de trouver un ou des acheteurs avec un lieu chaleureux pour nos chevaux sur notre route pour San Martin de los Andes... On poussera peut-être jusqu'à Junin de los Andes, mais on sait bien qu'il faut s'attendre à tout, donc plus d'objectif de lieu, seulement celui de finir "disfrutando bien" comme ils disent...

 

3 fevrier, Villa Traful

hahaha quelle blague de relire la nouvelle precedente.... je poste depuis le meme endroit quíl y a 4 jours!!! on avance plus!!

petites explications.... nous sommes restees ici pour plusieurs raisons.

1. nous avons rencontre une famille super geniale qui  nous aceuille ous et nos chevaux dans leur grande estancia ou il s font les balades a cheval

2. il y a la grosse fiesta des gauchos tout le week end

3 . Pauline antonin decouvre les joies de la gastro, ce qui la ravi enormement....

Donc nous voila " coincees" ici avec plaisir, je m'integre bien en montant a cheval comme une Gaucha ( selon les dires de mes compagnons cavaliers...)  et en entrant dans la competition de monte gaucha de la fiesta!!! oui oui je n'y croyais pas non plus mais le Lucas, pere de famille et champion de cette sorte d'equitation m'a mise au defi, m'a prete son cheval et me voila courir contre les gauchos du coin autour de gros barils peints aux couleurs de l'argentine!!!

L'autre Pauline saura vous raconter l'evenement mieux que moi, en tant que reporter sonore et video qu'elle fut....

un super week end donc, beaucoup de viande, de rigolades et de blagues sur la "gaucha Francesa " qui va a cheval vers le nord... on a du mal a le croire, mais tout le monde nous connait ici!! notre famille qui se balade sur les routes de campagnes et loin d'etre discrete apparemment....

Bisous a tous et ne vous inquietez pas pour l'autre Pauline, entre le riz et les calins de Chips, je viens voir souvent si tout va bien pour elle, meme si je travaille pas mal ici!!!

a plus

Pauline VEILLET

 

29 janvier, Villa Traful

mais diantre que ce passe til on avance de plus en plus vite!!!!

nous voila dans une petite bourgade pour riches, tres joli mais les crotins on l'air de deranger.. pas moyen de rester un jour pour envoyer les nouvelles donc on squate le jardin du garde de parc national qui trouve que des tondeuses sur pattes peuvent etre utiles, j'envoie vite fait une nouvelle pendant que PaulineA monte le campement, et on file des demain matin!!!

On racontera plus tard nos peripeties anterieures, mais aujourd'hui c'est les paysages a couper le soufle, les routes en terre batue ( enfin plus de goudron.!!!) et des beaux moments avec nos compagnons de route. de supers rencontres aussi, on a plein d'adresses pour visiter le monde entier maintenant!!!! et un espagnol qui se delie de plus en plus, on impressione les locaux!!!

gros bisous a tous et a bientot, peut etre dans 8-10 jours a san martin, vu qu'on a passe la seconde vitesse!!!

a plus

Pauline V

 

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Et des photos, enfin ! Pas facile de trouver un ordi qui charge sans bloquer tout dès que c'est un peu lourd... Donc vous vous contenterez de 4 pour cette fois... Les sons je pense que faut pas trop espérer... Cliquez pour voir sur : Photos et sons

 

20 janvier 2013, a Villa Angostura

bonjour a tous, 

ces ordis sont capricieux et fonctionnent tous differemment, donc a vous de dechifrer et d accepter la presentation tres aleatoire...

nous voila pas loin de Villa Angostura, pour ceux qui regardent sur les cartes vous pouvez vous exclammer "mais c est pas loin du tout ça!" mais nous tentons ( pour l instant vainement ) de trouver un passage par les montagnes pour eviter la route, ce qui donne deux allers retours de trois jours pour trouver des chemins qui nexistent plus depuis des annees... on apprend a lire des cartes pas precises, se frayer des chemins et gerer des situations delicates!! un bilan tres positif de nos capacites dadaptation, mais au vu des conditions meteo qui se sont deteriorees, nous avons pris la decision de redescendre au bord du lac pour offrir a nos chevaux un super paturage et un jour de conge, qui me permet de venir envoyer des nouvellles pendant que Pauline A garde les chevaux. Bilan, quand il ny a pas de chemin, il ny a pas de chemin. fallait le tester por le croire!!! hahaha 

nous sommes couvertes de poussiere fine, phenomene completement bizare qui nous fut explique hier soir par le gentil paysan qui nous laisse squatter son champ.. un volcan chillien d il y a deux ans a tout recouvert, pas mal danimaux et d arbres sont morts e touffes, et depuis toute la vegetation a change.. va trouver ton chemin vieux de 10 ans quand tout est recouvert de cendres... alors vive la douche trouvee hier, et les heures de cheval au bord du lac, ou l eau nous nettoie!!! 

grace a ces derniers jours d aventure, je suis a meme de decrire plus precisement ce qu il se passe au sein de notre petite entreprise...  les jours defilent plus remplis les uns que les autres et une fois devant l ordi, deconnectee de notre equipe de choc, je ne sais plus par ou commencer! alors je recopie ce qui mest vennue d insiration dans a tente, apres de longs moments passers a decouvrir notre famille!!

je peux donc etoffer nos presentations..

Notre troupe est composee de membres qui trouvent leur place au gre des jours.

Jai nomme en responsable des relations humaines et du negoce, Pauline A qui tient de son pere pour parler aux gens et arriver a ses fins! 

Vive le baratinage et les coins d herbe negocies pour nos chevaux!

Je suis deleguee de la commision technique et des trucs et bidules astucieux, 

car aux dires de ma coepquipiere, je trouve toujours le truc ingenieux qui nous facilite la vie. Merci a la graduation en cm sur les renes de mon cheval, pour mesurer les distances sur la carte tout en ayant une vue de haut depuis la selle! 

Au service discret mais indispensable de l intendance et des bagages, Pomme, qui bien que son interet devie parfois sur une belle touffe d herbe, se donne bien du mal pour trimbaler nos affaires au sec en passant les rivieres,et en securite dans les sentiers escarpes!

Dans une entreprise comme la notre, vaut mieux avoir une assurance tous risques, cest Romeo. Impacible et passe partout, il est ideal en cas de situations stressantes, si le besoin de se reposer se fait sentir, ou d y charger un enfant insistant pour essayer " le grand cheval beige" et amadouer les parents...

Que serait une aventure sans une commision adrenaline? Merci Solito d assurer la permanence au secteur des sensatoins fortes, sil faut se reveiller, sil faut se secouer de bon matin, et occuper son esprit, un petit tour de chasse aux excuses pour faire un ecart simpose!! Toujour motive, toujours en avant, et toujours aussi frimeur!! mais bien agreable pour aller vite fait voir se quil y a de lautre, cote, voir si " ça passe " avec les autres....

Enfin, celui qui s occupe de la securite ( sic) et du divertissement cest Chips!
On la choisi pour nous rassurer, mais il faut dire quil sinvestit plus dans la chasse au lapins que la surveillance des chevaux... tellement attachant et pas du tout imressionnant.. cest bien agreable et mine de rien, on arrive petit a petit a le dresser un peu, et il comprend les ordres en Francespagnol de mieux en mieux...

voila pour vous faire une idee de notre quotidient! 

 

Bariloche en 2012 et 2013!!!

Le 3 janvier 2013!!! De retour à Bariloche.

Bonjour à tous,

L'argentine ce n'est pas comme l'europe où tous les ordinateurs sont sages et disciplinés, c'est un peu comme les téléphones..

donc toutes mes excuses pour ce manque de dates, de ponctuation, ce brouillard d'informations que je peux poster, je me repose tout à fait sur ma pomonime pour rectifier tout ca plus tard.. En attendant, j'envoie des nouvelles!!

Nous sommes parties à cheval sous une pluie batante le 22 décembre, juste après un mois de voyage (pour ceux qui se rappellent nous sommes parties de Paris le 22 novembre) entre l'excitation du départ et la panique d'être mouillées comme ca pendant 4 mois....

Après deux jours de camping humide, nous voilà arrivées chez Calili, un gaucho solitaire et si gentil, qu'il ne nous a pas permis de planter la tente. Au lieu, il nous a plantées devant son feu avec du thé chaud, et pris soin de nous faire un bon lit!!!

Il est parti fêter noël à Bariloche avec sa famille, et nous avons profité de son hospitalité pour fêter noël au sec, seules, chez lui...

Le 25 mon plus beau cadeau fut de l'aider avec ses chevaux à débourer, et de partager nos experiences sur les chevaux!!!
Les beaux jours revenus, nous sommes reparties pour une boucle d'essai dans la cambrousse, qui s'est très bien passé. On a deposé les chevaux chez Calili et nous voilà débarquer à Bariloche pour faire des courses le 31 avant la fermeture des magasins!!!

Deux zombies poussiéreuses qui étaient toutes perdues..

On reste dans une auberge de jeunesse pleine de gens de partout, on mixe le francais l'anglais l'espagnol avec délices, et on profite de s'empiffrer de légumes avant de refonctionnner aux céréales...

Pour ma part (opopop) je repars demain pour bosser un peu avec Calili et ses chevaux, finir de modifier notre matos pour être encore plus efficaces, pendant que Pauline travaille à son projet sonore ici en ville.. Elle a intérêt à se dépêcher que l'on puisse fêter ses 25 ans à la campagne avec notre ami Calili!!
pour moi c'est l'occasion de me plonger dans le monde des chevaux argentins, d'en apprendre toujours plus et de booster mon espagnol car mon dictionnaire sur pattes préféré ne sera pas la pour m'aider!!!

A bientôt pour d'autres nouvelles, mais comme vous pouvez le constater, il n'y a pas de garanties!!

Bises à tous et une très bonne année 2013

Oopopop

 

 

    De cette petite boucle, j'ai bien cru que le voyage à peine commencer s'arrêterait là... Il n'y a pas que des moments faciles en voyage, et rien ne sert de faire croire au voyage de rêve, les ras-le-bols font partie du jeu... Et en général, ils ne font pas semblants... Et ce premier jour où nous partons enfin avec l'ensemble de l'équipe, la pluie, qui était là de manière incessante depuis trois jours, était encore là pour nous souhaiter un bon voyage en nous trempant de la tête aux pieds. Le soir, essayant de découvrir ce qu'il nous restait de sec dans les sacoches censées être imperméables, elles-mêmes sous une bâche aussi imperméable protégeant l'ensemble du bât, j'ai vu Pauline V se décomposer à l'idée qu'on allait peut-être passer un été argentin sous la pluie... "Si c'est comme ca pendant deux mois, moi je rentre en stop à Bariloche !! J'suis venue pour être en été, pas pour être mouillée toute la journée, avec du vent pour combler le tout et un foutu feu qui ne veut pas s'allumer dans le super réchaud à bois censé être super facile à utiliser !"

    Mais heureusement, après deux jours de pluie, nous avons été merveilleusement accueillies par Calili dans son estancia, pour tout faire sécher et surtout passer trois jours formidables au soleil auprès de cet homme qui est heureux et épanoui depuis sa rencontre avec les chevaux il y a 8 ans (je le cite).

    En plus, Pauline V est assez redoutable au niveau bricolage et utilisation pratique de sa cervelle, de même qu'elle a une sacrée force physique (il parait que c'est elle qui ouvre les pots de confiture à la maison quand sa mère a filé le machin inouvrable à son père et que son père a déposé le pot sur la table le temps d'aller chercher les outils, et dans ce laps de temps, Pauline passant par là a ouvert le pot). Rien de mieux que l'ingénieurie de Pauline pour se faire accepter correctement dans une estancia avec un homme certes gentil et très agréable, mais néanmoins peu confiant en la capacité féminine à l'aider à refaire sa barrière...

    En détail : Calili remet en état la barrière de son coral avec Pauline V à côté pour lui tenir quelques boulons et fil de fer. Il faut dessouder deux boulons qui ont eu tellement de temps pour rouiller ensemble qu'ils sont vraiment fondus l'un dans l'autre et que la force du bras de Calili avec sa simple clé de 12 ne suffit pas à défaire le tout. Le bonhomme file chercher dans son garage une tenaille plus conséquente pour briser la liaison boulonesque... Occasion en or pour Pauline d'essayer d'impressioner Calili...

    "Vite, dans cinq minute il sera de retour... Bon, il a pas réussi avec sa force dans les bras, et je n'en ai pas plus que lui, alors comment faire..." Et que tourne et retourne les idées dans la tête de Pauline à la vitesse grand V... Pour finalement pousser la clé pour dévisser les boulons à l'aide de son épaule, donc avec toute la force de ses jambes et de son corps...

    Je vous laisse imaginer la tête de Calili quand à son retour avec la tenaille, Pauline lui offrit les deux boulons dessoudés dans sa main ! Rien de mieux pour transformer cet homme un peu ours au premier abord en notre gaucho préféré nous faisant sans cesse des blagues et nous ayant pris sous son aile pour l'aider et rester chez lui à travailler douzes chevaux à dresser ! (je vous laisse lire dans les Détails croustillants d'autres anecdotes rigolotes chez ce Calili).

    Nous sommes pour le moment ravies de manger pendant cinq jours polenta au piment sur riz au bouillon sur pattes à l'ail quand nous sommes en balade seules avec nos chevaux avec pour maison notre tente (avec le soleil revenu bien sûr !), et d'alterner avec des moments d'échanges avec des gauchos aussi chaleureux et amicaux que Calili... Les pumas n'ont toujours pas décidé de nous manger pour la nouvelle année, et d'après un autre gaucho, nous parlons de toutes facons trop pour ne serait-ce qu'en croiser un de loin !

    On s'est déjà bien attaché aux chevaux et à leur caractère (plus de présentation dans Qui sommes nous ? au complet), même Solito qui s'amuse à se donner en spectacle en partant en coup de cul quand il n'a pas envie qu'on lui pose les sacoches sur son dos - le premier jour où il nous a fait le coup suite à la peur d'un bus et stress dû à un emmelage des cordes des chevaux, et que j'ai vu mes sacoches avec mon matos son volées sur son dos, j'ai moins ri ! Grâce à ma perche qui bloquait le tout, attachée derrière la selle, les sacoches par la plus grande des chances, n'ont pas atteries par terre en mille morceaux... - Le matos reste sur mon dos et définitivement sur Roméo, qui, même s'il ne tourne pas nécessairement quand on le lui demande et qu'il traverse une grande route avec un gros camion arrivant sans se presser, sa tranquilitude est notre assurance tout risque comme le dit très bien Pauline. Quant à Pom, même si elle a testé à plusieurs reprises mes nerfs en faisant sa mule devant une toute petite rivière, elle est brave et pour une jument censée avoir peur de tout ce qui bouge en ville parce qu'elle n'a connu que sa montagne, elle est vraiment tranquille ! Chips dans tout ca s'accomode bien du voyage à courir après les lièvres et à trouver des milliers de caresses paulinesques !

    Bises patagoniennes, pleine de vent, de pluie et de soleil, avec un peu d'odeur de crotin de cheval...

        Pauline A.

    PS : dans Par où on passe?, vous pourrez trouver quelques éléments pour repérer par où on va passer sur une carte. Bien sûr on voulait vous mettre les cartes topographiques avec la supère échelle pour voir plus précisément les montagnes à contourner, mais ces dernières sont restées dans l'estancia avec les chevaux, donc pour une prochaine fois...

 

le 20 decembre 2012

Ola!
Merci a cette journee pluvieuse qui me permet de
Partager avec vous nos aventures follement administratives!
Donc l'etat actuel DES choses...
Nous avons envoye les prises de sang, fait les 5 photos requises par cheval, les vaccins obligatoires, le paiement officiel, le veto est venu ce matin, analyser encore un peu si il y a anemie chez nos compagnons, verifier que le cheval est bien le meme que sur les
photos, pour faire les passeports. A nous maintenant d'aller faire
tamponer les papiers a l'office du tampon inutile, pour les ramener
au veto qui les envoie se faire tamponer a l'office officiel DES
officieux, qui nous les renverra, pas avant samedi!!!
Si tout ce passe comme prevu ( le prevu est tres incertain ici...)
Nous partirons papiers en main, bientot!!
On en apprend tous les jours, Mais le jour ou je trouve un pays sans administration je m'y installe!!!!!
A part ca tout va bien, il pleut encore et encore, on devrait arriver vers l'ete donc pas être trop mouillees par la suite, et on progresse en argentin, ce qui n'est pas toujours proche de l'espagnol!!!
Dans le lexique je mettrais quelques mots bien rigolos plus tard...
Voice l'avancee du jour, on ne se sent pas du tout a Noel ici, meme si les faux pere noel envahissent les rues....
Gros bisous a tous
Les "paulinitas"

 

12/12/12, jour du fin du monde

Bonjour a tous,

Par souci de positivisme, nous avons attendu pour poster cette nouvelle de pouvoir vous annoncer que…..

Notre famille s’agrandit!!!!

Laissez nous vous présenter Roméo, grand Don Juan à la démarche chaloupée dont le nom s'est imposé de lui même,

Solito, noirau curieux qui émet de jolis ronflements de cochon,

Et sa copine l’alezane grassouillette, bientôt acquise!! (vous avez toutes leurs têtes dams les photos)

Pour Roméo, aussitôt acheté aussitôt embarqué dans une chevauchée de 10h à la recherche d’autres compagnons de route... On a voulu suivre un gaucho qui nous a dit que l’estancia était à 4h de cheval. 10h plus tard, c’est a dire vers 11h du soir, on arrive chez un vieux fermier qui nous dit que son cheval ne nous conviendra sûrement pas… Bon et bien vu que l’on est censé rentrer seules à cheval sur Bariloche, autant dormir ici! (Je me permets de donner à nos lecteurs un peu plus de détails pimentés sur cette chevauchée un peu plus bas, parce qu'il y a de quoi rire... Pauline A.)

Le lendemain, en effet le cheval que l'on était venu voir, était trés doué sur la marche arrière, mais quand il s’agissait de metre les pieds l’un DEVANT l’autre c’était une autre histoire… On s’est dit que sur 4 mois, autant s’éviter le torticolis…

Retour sur Bariloche avec ce fameux Roméo. On aurait voulut lui trouver un nom plus classe mais il nous faisait rire avec son air de grand bonhomme!

On a finalement trouvé un cheval avec un nom  (Solito), 4 pattes qui vont dans le bon sens, et une adorable bouille de voyageur! De plus c’est une femme maréchal qui le vend, donc complicité et confiance sont plus naturelles!

Le compagnon de cette femme nous vend une jument alezane bien rondouillette, mais parfaite pour les bagages, on attend l’accord du véto pour être sûres de ne pas partir avec un cheval de plus qui se cacherait dans les plis de gras de ce ventre rond…

C’est très joli un poulain mais dans notre cas, ce serait parfaitement inutile!

On sera bientôt suivies par un espèce de chien orange sympatique et athlétique, ce qui complètera la panoplie…

Le couple nous gardent les chevaux en attendant de faire les papiers vétérinaires ( amis du monde du cheval, les paperasses en argentine ne sont pas plus simples qu’en France!!!). (Ils se font chouchouter par la très attentionnée Maví, ils partiront bien rempli et vitaminés comme il faut pour le voyage.)

Il nous faudra encore une grosse semaine ici donc, avant le grand jour.

 

Après ces  derniers jours, nous voila à même de prodiguer quelques conseils aux futurs voyageurs!

  1. Patience patience et patience (ne pas prendre la folle décision de partir suivre un gaucho à 10h du soir alors que vous n'avez encore trouvé qu'un cheval, le détail de notre aventure est un peu plus bas...)
  2. Détermination et confiance en soi ( avis aux croyantes en la femme morderne et indépendante)
  3. Mental de mathématicien, car les pesos ont la bougeotte
  4. Bonne dose d´humour pour transformer les déboires en “experiencias”
  5. Une bonne résistance aux nuits de moins de 6h, car on a pas le temps de faire des siestes de 2h comme les locaux, mais on se couche après manger comme eux, vers 1h!!!

Voilà un premier bout de voyage qui se termine, aprés avoir géré tous ces jours, le voyage à cheval proprement dit nous paraitra si simple!!!
A bientot de la part de toute notre famille, on est 6!!!

 

Petit aparthé sur notre épopée de 3 jours un peu folle, avec un gaucho... Pour qu'on rigole ensemble...

Du jeudi 7 décembre, au samedi 9... Court mais intense et riche d'enseignement...

    Mercredi 6 décembre au soir, il est 22h, nous avons passé la journée à voir des chevaux, nous en avons trouvé un, le fameux Roméo. Nous sommes en train d'en voir trois auprès des amis de Pespa, le gaucho qui va nous proposer de nous emmener dans une estancia à 30 km de là et où il y a un très bon cheval à vendre... Moi, Pauline A., trop éprise par mon amour de l'anthropologie ainsi que charmée par le sourire de ce gaucho, je me dis que c'est une occasion en or de commencer un petit bout de voyage avec un homme du pays pour s'imprégner de la culture... En plus, il est bon à cheval, c'est un bon dresseur, il ne fait pas parti de ces gauchos qui dressent les chevaux en les attachant à un poteau en les exténuant pour arriver à leur monter dessus une fois épuisé, non, il utilise la patience pour obtenir plus doucement mais plus surement les possibilités d'un cheval, (même s'il s'est révélé bien moins attentionné qu'il n'y parraissait dans notre périple)... Donc je me dis que c'est aussi une belle occasion d'échange équestre pour l'autre Pauline qui aime bien les gens qui dressent les chevaux avec douceur...
    Donc à 22h ce soir là, nous acceptons de partir avec ce Pespa, pensant partir le lendemain pour une chevauchée de 4-5h avec Roméo + un autre cheval qui nous plait, et que le propriétaire nous loue pour se décider ou non à l'acheter, le tout pour essayer d'en trouver un troisième...
    Mais Roméo n'est pas encore acheté et pas tout a fait prêt, il faudra le jeudi matin lui ferrer les 4 pattes avant de partir. Donc nous partons de chez notre cher ami le gaucho Pespa à 2h de l'après-midi. Vu que la nuit pointe son nez vers 21h30 ici, et qu'elle envahit le ciel de toute sa noirceur à 22h30, nous avons de la marge pour arriver, donc on part légère, sans tente, et aussi sans carte, puisqu'on a pensé qu'on partait pour une petite balade guidée...
    Que n'avons-nous pas fait ! Les 4h de balade tranquille se sont transformées en 9 heures de chevauchées au galop, avec du trot pour se reposer et du pas quand vraiment on ne pouvait pas faire autrement... On a dû faire une heure de pause tout au plus dans cette petite balade ! Et on a fini de nuit... A faire confiance aux chevaux pour trouver la route parce que nous on y voyait plus rien !     
    Et vas-y que notre guide le gaucho s'amuse en plus à nous faire des blagues à chaque lumière visible au loin, nous disant que c'est notre estancia, et une fois devant, ben qu'en fait non, c'est encore un peu plus loin... Ah, ah, très drôle... J'ai pas vu souvent Pauline s'énerver, mais là, toutes ces précautions à être gentille et bien comme il faut avec les gens pour ne pas les vexer se sont envolées, le gaucho s'est fait traiter de "estupido" avec l'espagnol encore un peu aléatoire de Pauline, son orgueil en a pris un bon coup, et moi, Pauline A, je me suis demandée comment aller finir la soirée... Après les éclairs lancés par Pauline, et les mauvaises "bromas" de Pespa, nous sommes enfin arrivés à 23h dans cette fameuse estancia, accueillis par George (se prononce Khorkhé, kh comme un h aspiré en anglais), un homme qui murmure à l'oreille des chevaux mais argentin...
    Après un tel périple, qui sera pour sûr notre plus grosse étape de voyage, il faut encore avoir une bonne dose d'humour et de zénitude pour ne pas être épris d'une grande envie violente de tuer l'un des deux gauchos, au choix le vieux qui nous dit que son cheval n'a peut-être pas le caractère pour partir en périple de 4 mois, ou le plus ou moins jeune qui nous a trimballé jusque là... Nous sommes plutôt pacifiques, donc nous attendons simplement impatiemment le moment de dormir..
    Vu que notre chambre est le salon-cuisine dans lequel George et Pespa ont envie de discuter, l´heure venue de dormir sera encore tardive : 1h30 du mat... Et la nuit courte... Vu que le grand-père, troisième homme avec nous dans cette estancia, lui s'est couché tôt avant même notre arrivée, il se lève tôt aussi... Et que spling, et que splong, et que boum, et que tchique-tchique, pour faire seulement un maté à... Quoi ? 7h du mat ?! Mais ils veulent notre mort ces gauchos !...
    Vu qu'à 7h30 tout le monde est dans la cuisine en train de nous regarder dormir par terre, on va peut-être se lever, hein ?! Pas trop agréable de se sentir dans une exposition comme la chose exposée...
    Jusque 11h, gloquitude générale pour les deux Paulines... Nos chevaux broutent tranquillement à l'aide de leur longue longe, mais la jument de Pespa, elle, s'est barrée... Qui sait qui avait fait le malin la veille à montrer aux deux petites nenettes françaises ignorantes comment faire une bonne entrave aux chevaux ?! Donc au programme de la journée, courir après la jument de notre ami le gaucho fier et orgueilleux et super malin par dessus tout... Puisqu'en effet le cheval que nous étions venu voir aura du mal à nous suivre en voyage en préférant aller à reculons plutôt que de l'avant...
    Le soleil argentin ne fait pas semblant de taper, donc le soir on est bien morte... Une discussion arrive : les pumas... Ah, oui, au fait, comment on fait si on rencontre des pumas dans notre voyage ? George nous répond avec son air de bonhomme rigolo : "Suerte !". Pour les non-hispanophones, cela signifie que l'on peut juste espérer être chanceuse... - Ah... Rassurant...
    Avec la fatigue, ce qui aurait dû nous effrayer s'est transformé en fou rire... Et que l'on rit à imaginer la tête du puma se prenant un coup de rape à sabot, seule arme que nous possédons, et que l'on se prenne une crise de rire à voir les têtes des gauchos nous prenant pour des folles, et que cela continue en larme de joie quand George nous montre une griffe de puma, un truc arrondi bien pointu, mesurant bien 5-6 cm de long... - Eh... Euh... Il en a combien des comme ça le puma ? - S'en est fini pour moi : Pauline V, avec son air sincère, spontané et drôle dans sa façon de poser la question déclenche l'ultime rire nerveux de fatigue qui ne s'arrête plus... Mon foulard est trempé de mes larmes de rire... George demande si c'est normal que je sois dans cet état de fou rire, Pespa se demande qui sont ces drôles de Paulines qu'il a emmenées avec lui... J'essaye d'aller me calmer dans la salle de bain, rien à faire, Pauline restée dans la cuisine m'entend toujours, le rire étant communicatif, même séparée on continue à se faire rire... Et George commence à croire que nous avons fumé de la marijuana... La fatigue, ça choute très bien aussi !
    Le lendemain, on se lève tôt, puisqu'on doit refaire la route en sens inverse, seules, sans Pespa, et sans carte puisque nous avions pensé qu'il ferait l'aller-retour avec nous et que nous voulions partir légère... Et bien sûr, nous ne nous amuserons pas à galoper toute la journée...
    Le petit dèj pour nous donner des forces est accueillant : tête de cochon fraîche, non découpée, avec les oreilles, les yeux, juste les poils en moins... Comme nous pensions partir sur une petite balade, nous n'avions pas prévu beaucoup de réserves, donc on se contentera de ce petit dèj (Pauline a eu du mal, elle s'est contentée du pain et maté)... Après ce succulent cochon (sans rire, j'en ai jamais mangé du aussi bon), nous repartons sous l'oeil curieux des gauchos qui nous voient démarrer à pieds et non tout de suite en selle... Ben oui, le cheval il a le droit de se chauffer, non ?... Mais c'est vrai que c'est pas vraiment dans les manières des gauchos... Tant pis, on a compris qu'on était pas faite pour voyager comme eux, ils pourront toujours se dire que nous sommes des petites femmes trop tendres... Le ridicule ne nous tuera pas... On aime trop rire pour ça...
    Sur cette longue route qui a duré 11h avec 1h30 de pause, nous avions pour seule denrée un bon paquet d'amandes... Et alors là, je croyais que je perdrais à coup sûr le concours de bourdes face aux maladresses de Pauline V, (pour ceux qui sont toujours perdus, celle qui écrit, et qui dit "je", c'est Pauline A qui fait de la radio et qui rit fort, donc l'autre, c'est l'autre, qui est passionnée de cheval et qui est me fait rire tout le temps, mais qui en fait rire d'autre aussi par sa manière d'être rigolote malgré elle), mais quand je m'y mets, elles sont assez  grosses pour rattraper cinq des siennes... Pause dans un bon coin d´herbe pour rassassier les troupes au nombre de cinq, 2 chevaux, 2 Paulines et un chien suiveur de chevaux... J'ouvre le tuperwer plein d'amandes pour en offrir à Pauline qui n'a pas pu beaucoup déjeuner du bon petit cochon rosé... Et... Splaf, je bronche sur la corde du cheval, les amandes volent, et bien sûr, les amandes tombent dans la seule grande touffe d'herbes hautes qu'il y a dans toute la verdure plate autour de moi... Pas de pause alors, il faut fouiller le tas d'herbe pour sauver notre seule précieuse denrée ! On a bien ri à aller à la pêche à notre seule survie de voyage de 11h seules, sans carte, au soleil... J'y ai laissé 10 points de bourde...


    Résultats des courses une fois arrivées à 8h du soir à San Carlos de Bariloche : un bas du dos bloqué pour moi, Pauline A, et un hématome énorme, comme j'en ai jamais eu sur le mollet ( oui, parce que comme on partait pour une petite balade, je n'ai pas pris mes chaps, normal, donc le rond en métal qui frottait sur mon mollet au galop a eu le temps de violacer ma jambe à l'aller...), et une expérience riche pour comprendre tout ce qu'il ne faut pas faire dans notre voyage : ne pas faire confiance à un gaucho sur sa notion du temps et de la distance, ne pas suivre un gaucho dans sa traversée au risque de crever les chevaux sur de longues heures au galop, partir équipées pour tout imprévu, notamment celui de rentrer sans le guide et donc de posséder les cartes (ça va que Pauline V a une supére bonne mémoire pour se repérer avec les éléments naturels) et avec la totalité de la pharmacie surtout, puisque les dolipranes et anti-diarrhéiques que nous avions dans notre sacoche n'ont été d'aucune utilité pour diminuer la grosseur de mon hématome... Par contre, l'arnica resté chez notre ami à Bariloche, peut-être...
    Ce fut trois jours remplis de coups durs, de fatigue, de rires et de bons moments aussi avec les gauchos, notamment quand George a montré à Pauline comment approcher un étalon ne voulant pas que l'on s'approche de lui, ou le soir de notre fou rire où on a rit avec eux, trois jours mémorables et intenses...
    Bises tendres d'Argentine,
    Pauline A.
   

   Buenos Aires et son delta

 

1er décembre 2012, Buenos Aires

    Nous quittons Buenos Aires, nous quittons cette grande ville avec ses 40 km d'est en ouest et son étendue de plus de 80 km du nord au sud le long du delta (4 fois plus grande que Paris comme l'autre Pauline l'a déja signalé.

    C'est une ville dense en immeubles, en taxi noirs et jaunes et en "colectivos" (bus) colorés dont les horaires approximatives en font apparaître parfois 3 de la même direction toutes les minutes quand une autre fois vous en attendez un pendant 30 minutes... Mais l'impressionante présence d'arbres dans toutes les rues rend l'attente à l'ombre agréable en ce début d'été argentin.

    Outre les petits stands de pêches, fraises et cerises et autres fruits dont nous raffolons par milliers, on tombe souvent dans les rues sur de très longues files de gens lisant ou discutant sur le trottoir... Mais qu'attendent-ils si bien rangés ?... Le bus ! Oui, et n'essayez pas de vous amuser à gruger !! Et si une partie seulement de la file peut rentrer dans le bus, vous devez attendre le suivant... Même pour le train dans lequel vous ne pourrez vous assoir parce qu'il sera bondé, sur le quai, des dizaines de files se forment face aux futures portes d'entrée imaginaires du train pas encore arrivé... C'est impressionant ! Dans la rue, il nous est arrivé de tomber sur une file plus longue que "un cuadra", carré de maison de 100m sur 100m, qui quadrillent toute la ville et qui rendent le calcul d'une distance à parcourir très facile...

    Et cuadras après cuadras, nous n'avons rencontrés que des gens extrêmement gentils, dans les commerces, dans la rue, qui nous faisaient facilement rire avec leur spontanéité très imprégnée d'humour... Les Argentins sont tres expressifs de maniere chaleureuse, aussi en couple... Vous ne pouvez pas vous balader sans poser votre regard sur de nombreux amoureux exprimant ouvertement leur amour avec tendresse... Rien de vulgaire, bien au contraire, une douce maniere de montrer que l'on s'aime...

    Outre les balades dans la ville nous avons aussi passées beaucoup de temps dans le delta, immense arrivée d'eau avant la mer qui est bien plus grande que les bouches du Rhônes, avec des îles paradisiaques par milliers, une végétation tropicale dense et diverse et des oiseaux tous plus colorés les uns que les autres avec des chants valant tous la concurrence ! Comme on dit ici, "es lindissimo". Surtout accompagnées de toute la famille Morrisson ou de leurs amis qui nous ont baladées à pieds ou en aviron dans le delta ou à Buenos Aires, nous accueillant avec leur gentillesse et leur agréable joie de vivre en faisant sans cesse des "bromas" (blagues) aux deux françaises ! On a vraiment beaucoup ri et apprécié tous ces chouettes argentins que sont Lili, Enrique, Pato, Martin, Nicolas et Alciera...

    Si voyager en Argentine c'est rencontrer des gens aussi chaleureux et communiquant avec humour, alors notre voyage est très prometteur pour la pratique du rire ! J'avais préparé mes abdos pour tenir le choc a voyager avec Pauline, mais je n'avais pas pensé qu'il fallait aussi faire mon sport tous les matins pour encaisser l'humour des Argentins ! Plusieurs personnes vont subir mon rire "broyeur d'oreilles" alors...

    Je me sens personellement vraiment bien dans ce pays pour le moment plus qu'accueillant...

    Armées de nos 24 cartes topographiques au 1/250 000, (1cm=2,5km, avec cette précision et avec notre boussole nous ne pourrons pas donner l'excuse si nous nous perdons que c'est la faute a la carte ! Petite parenthese dans la parenthese : si vous voulez voyager en Argentine, n'achetez surtout pas vos cartes en France qui vont vous couter la peau des fesses alors qu'a l'institut militaire geographique, elles ne vous couteront que 2 ou 3 euros piece pour etre mieux détaillées ! Qui nous narguait en nous disant qu'on faisait une connerie d'acheter nos cartes a Beunos Aires ?... ), nous partons maintenant pour San Carlos de Bariloche, de l'autre côté de l'Argentine, plein ouest et un peu au sud, 21 heures de bus avec une arrivée chez un guide travaillant avec des chevaux via le couch surfing... Il devrait pouvoir nous aider dans notre quête maintenant concrète de partir à cheval dans la pampa...

    En attendant de nouvelles nouvelles, ne manquez pas de jeter un coup d'oeil dans les détails croustillants pour connaitre qui de nous deux va gagner le concours de bourdes... Si Pauline, celle qui monte a cheval depuis ses 4 ans, me fait beaucoup rire, c'est bien parce qu'il y a de quoi... Je vous laisse juger de vous-memes qui va gagner le concours de remplissage de la page croustillantes... Dans "vocabulaire" aussi, des anecdotes sur la nourriture que l'on peut trouver ici, au mot "empalagar"...

    Bonne lecture...

    Pauline A.

 

28 novembre, 17h à Buenos Aires...

 

Un rafraîchissement  de nouvelles s'impose... Nous sommes toujours à Buenos Aires, ou plutôt de retour! Après un super week end passé dans le delta  au dessus de Buenos Aires, dans la famille de notre super contact sur Montpellier. 

Vraiment si tous les argentins sont aussi prévenants et sympas, on va se régaler! On est parti en train jusqu'à "Tigre", puis en bateau  dans les méandres du fleuve  pour passer l'après midi  dans la nature magnifique des îles, accompagnées de gens adorables, et de moustiques assoiffés. Puis nous avons été non seulement hébergées mais chouchoutées par un couple d'argentins (Lili et Enrique), qui ont fait fonctionner tous leurs contacts possibles pour assurer la suite de notre aventure. En rencontrant de nouvelles personnes, on se rend compte que deux Paulines qui veulent voyager pendant 5 mois avec 3 chevaux ne passent pas inaperçues! C'est toujours des surprises, des envies, parfois même de l'admiration que l'on crée, mais en tout cas un lien très intense avec toutes ces personnes qui se sentent concernées pour nous ! Pour mon espagnol naissant, le mot d'ordre est devenu "una experiencia" ...

Les choses se dessinent peu à peu, le billet est pris  pour San Carlos de Bariloche  pour samedi après midi ( 20H de bus même pas peur...) et il nous reste la chasse à la carte topographique, ce qui n'est pas une mince affaire... A vous amis voyageurs futurs, sachez qu'à l'heure des GPS de la couverture internet mondiale et tout le tralala informatique, dès que l'on s'éloigne des sentiers battus plus personne ne sait par où aller! Il y a bien des cartes routières (vive l'autoroute à cheval) ou touristiques (vive la visite des attractions en laissant les chevaux près du parcmètre..) mais pour ce qui est du vital, l'eau, les dénivelés, la végétation... Grande tentative demain à l'office National des cartes IGN, où nous devrions trouver notre bonheur!

En attendant de partir pour réaliser ce projet qui nous tient tant à coeur (on en devient presque impatientes) on profite du bouillon de culture de Buenos Aires et de l'hospitalité et la gentillesse des portenos.... Ce soir, Tango!


   

Le grand saut et l'arrivée à Buenos Aires

23 novembre 2012, heure locale: 21.30    

nous voilà arrivées...... incroyable la longueur de ce voyage! après toutes ces étapes entre trains, avions, après s'être retrouvées à Lyon, et quelques heures (sic) de voyage sans sommeil, nous voilà atterrissant dans une ville IMMENSE... à peu pres 4 fois Paris nous dit on. il nous a fallu deux dernières heures de bus (et on est pas encore au centre!) pour retrouver Nicolas, Argentin très sympa et sa coloc, Alciera. lui est prof de français, et elle prof de philo. à l'heure où  j'écris, Pauline (celle qui gère l'espagnol) continue la conversation en sirotant une bière locale alors que j'offre une pause à mon cerveau épuisé d'avoir  mis en pratique tout mon vocabulaire en moins d'une journée! 

On est très chanceuses d'être acueillies si chaleureusement, mais la fatigue du voyage se fait sentir de plus en plus fort.. une journée de repos demain sera nécéssaire, puis on s'occupera des choses importantes après avoir pris la température de cette ville un peu folle,  un peu chaude, très colorée et tellement intrigante!!!

bien sûr on pense fort à vous, mais on a encore du mal à réaliser tout ce qui nous arrive en si peu de temps.

à très bientôt pour d'autres nouvelles encore plus fraîches, alors que la température ne l'est pas ici...

 

 22 novembre 2012, dans l'aéroport...


Première personne que l'on a fait bugger...le gars de l'embarquement a verifié 15 fois nos billets avant de s'esclamer "Mais vous vous appellez Pauline toutes les 2??? " on va bien rigoler.. Un peu nazes, on dormira dans l' avion! Prochaine etape: Sao Paolo a 5 h heure locale! Bises a tous!!

        

22 novembre 2012, Le grand saut !

 

    Ca y'est, c'est le grand saut ! Il parait qu'on décolle ce jeudi 22 novembre à 20h30 de Paris Roissy-Charles de Gaulles pour Buenos Aires et partir dans la pampa argentine à cheval !

 

    On a du mal à y croire, du mal à se dire que c'est pour de vrai... Pourtant on en a bien parlé depuis des mois de ce voyage, on a lu pleins de livres sur l'Argentine, pris pleins de renseignements sur les chevaux là-bas, appris ou réappris l'espagnol... 
    Non, moi j'arrive pas à y croire, je n'arrive pas à sentir qu'on y est pour de bon, que ça y est, on s'en va et après demain il faudra mettre le français de côté et se démerder en argentin (de l'espagnol, mais rapide avec des "CH" à la place des "y" et des "LL" et des "vos" à la place des "Tu", etc...).

 

    Pourtant on a bien un billet d'avion au nom de Pauline et Pauline (l'une Veillet, l'autre plutôt Antonin), qui attérit à Buenos Aires à 12h55, heure locale argentine vendredi 23, après être passé par Sao Paulo au Brésil et s'être tapé 13h30 de vol et 5h de changement... Et puis on doit bien prendre un bus local à 3 pesos le trajet pour une heure et demie, c'est-à-dire 50 centimes d'euros, pour aller au centre de Buenos Aires... (Ouh qu'elle va être bonne l'arrivée après 24h de transport !! Même 30 si l'on prend aussi le temps que l'on met pour arriver à Paris...) Et meilleure encore du fait, qu'après ce trajet, un charmant ami d'ami nous accueille à Buenos Aires chez lui, et vient nous chercher à l'arrêt de bus ! On ne connait que son nom, Nicolas, mais les quelques mots échangés par mail me font dire qu'on a bien de la chance d'être accueillies si chaleureusement... En plus, même pas vrai qu'on devra déjà baraguouiner en espagnol, il est argentin mais a vécu quelques années en France, donc pour le début, on sera pas encore trop dépaysé...

 

    Après les retrouvailles à la station de bus, on devrait vadrouiller un peu dans Buenos Aires, puis prendre un bus pour aller à San Carlos de Bariloche dans quelques jours, au nord de la Patagonie, pour démarrer notre treck à cheval en commençant par acheter des chevaux...

 

    Tout ça doit bien arriver (à moins qu'on se fasse refouler à l'embarquement à Paris, mais normalement on a pris les précautions pour que, malgré notre aller-retour en Argentine au-delà des 3 mois autorisés, nous puissions entrer dans l'avion... On aurait l'air bien con sinon de rester à Paris !!), mais ce voyage, maintenant qu'il est là, impossible de le réaliser ! J'ai l'impression que je serai encore là demain, d'ailleurs j'ai pris mon temps sur les choses à faire ces derniers jours comme ci je n'avais pas une date et heure butoir à laquelle il faut absolument que mon sac soit bouclé avec rien d'oublié dedans...

 

    Vous êtes bien sûrs que ce n'est pas vous qui partez ? ... Vous êtes sûrs que ce n'est pas vous qui avait eu une drôle d'idée paulinesque ? Non, c'est vrai que vous ne pourriez pas honorer l'homonymie du voyage... C'est trop rare 2 Paulines à cheval en Argentine... Bon, ben on y va alors puisque nos prénoms ensemble sont rares en voyage !

 

    Et puis si jamais (ça peut arriver quand même, ne nous faites pas croire le contraire...) on vous manque, ou du moins vous avez des petites pensées pour nous si loin, sachez qu'il n'y qu'un océan à traverser, et que les vagues sont un très bon moyen de faire voguer les pensées... Et à coup sûr vous pourrez entendre résonner quelques uns de nos rires assez sonores, autant celui de Pauline que de... Pauline... ( - Ah, ah, très drôle... - Ben oui, faut bien vous préparer, parce qu'on compte bien s'amuser pendant 5 mois avec notre homonymie !)
    Vous avez encore plein de paulinesqueries à parcourir sur le site que l'on a fait à l'occasion de notre voyage. Allez -voir sur : www.paumonimesenargentine.webnode.fr

    Pleins de bises de Pauline (celle qui écrit) et de Pauline (celle qui écrira une prochaine nouvelle fraiche...) et à dans 5 mois pleines de souvenirs de rencontres, d'anecdotes de moments drôles, d'ABCdère de toutes nos galères, et d'images et sons par milliers pour vous épater !